Les villes coloniales cubaines
Cuba à travers ses villes coloniales
Découvrez Cuba à travers son architecture et ses villes coloniales qui font la fierté de tout le pays. Voici un petit descriptif de chacune de ces 7 villes coloniales cubaines, celles que vous pourrez évidemment découvrir tout au long de votre séjour à Cuba.
Témoignage exceptionnel d’un riche patrimoine architectural, culturel et historique, les 7 villes les plus anciennes de Cuba correspondent aux premières villes fondées entre 1511 et 1519 par les espagnols, guidés par le grand conquérant Diego Velazquez.
Ces charmantes villes coloniales séduisent par l’ambiance unique qui s’y dégage, révélant le passé de l’aristocratie hispanique, puis de la bourgeoisie créole. Ces monuments néoclassiques, ces places majestueuses aux demeures colorées et ces ruelles pavées, mélangeant 5 siècles d’histoire, en font de véritables musées vivants. Certains édifices de La Vieille Havane et de Trinidad font d’ailleurs partie des plus anciens du continent. Ces villes ont été reconnues à juste titre, comme Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco.
Baracoa, un paradis pour les amoureux de l’écologie
Située à l’extrême nord-est et fondée en 1512, elle représente le peuplement colonial le plus ancien des Amériques et fût la première capitale de l’ile.
Protégée par 3 forteresses des attaques des pirates, ses rues étroites, sinueuses et animées sont bordées de maisons en bois, au charme d’antan. Ne manquez pas la précieuse relique qui se cache dans la cathédrale de Nuestra Senora de la Asuncion, où est exposée la Cruz de la Parra. Cette croix en bois couverte d’argent est l’une des 29 que planta Christophe Colomb à son arrivée sur la plage en 1492. La beauté des paysages l’impressionna. Il écrira « c’est la plus belle terre qu’un homme n’ait jamais contemplée ».
Petite ville provinciale attachée à la Terre et à ces racines, elle fut construite dans la « baie de miel », où s’amarrent quelques bateaux de pêche. Entourée d’une nature aussi exubérante que splendide, son territoire s’étend jusqu’au pied d’une formation au sommet aplati, El Yunque, flottant au-dessus des collines. Les parcs naturels environnants abritent une grande biodiversité de plantes et d’oiseaux, à observer dans un décor sauvage où coulent de nombreuses rivières cristallines bordées de forêts aux longs palmiers. Les 60 sites archéologiques découverts dans des grottes alentours, témoignent de la culture amérindienne Taïna. L’une d’elle, la Cueva del Paraiso est transformée aujourd’hui en musée. Sur la place centrale, une statue rend hommage au chef indien Hatuey. Brulé vif en 1512 par les espagnols, il devint le premier héros national de la lutte pour l’indépendance de Cuba.
Les gourmands ne manqueront pas la Casa del chocolate, fierté de Baracoa, qui vend le chocolat fabriqué à partir du cacao cultivé localement.
Camagüey, oasis culturelle aux ruelles sinueuses ornées de jarres
Fondée en 1514, elle prospère au XVIIème siècle, grâce à l’agriculture et à l’élevage bovins. Avec ses ruelles en forme de labyrinthe, conçu délibérément pour égarer les pirates dont les invasions étaient nombreuses, cette charmante cité aux bâtiments colorés vous surprendra.
La ville coloniale abonde de jolies placettes et de demeures aux lourdes portes en bois ouvrant sur des patios intérieurs ornés de tinajones. Ces belles et grandes jarres en terre cuite d’origine andalouse la symbolisent. Enterrées à mi-hauteur, elles servaient à récupérer l’eau de pluie des gouttières pour faire face à l’aridité du climat.
Son centre historique, hérissé de clochers lui donna le surnom de “la ville des églises“. Parmi les plus belles, la cathédrale Nuestra Senora de la Candelaria ou encore l’église et le couvent de Nuestra Senora de la Merced, où est exposé un tombeau du christ confectionné avec plus de 20 000 pièces d’argent fondues.
Au cœur de la vieille ville, la statue en bronze du jeune général indépendantiste sur son cheval orne le Parque Ignacio Agramonte qui lui doit son nom. La Plaza San Juan de Dios, entourée de maisons du XVIII ème siècle aux couleurs pastel bleu lavande, vieux rose ou ocre, a su garder le charme de ses origines coloniales. Sur la Plaza del Carmen, tranquille placette pavée, plusieurs statues de bronze semblent prendre vie dans ce décor coloré. La sculptrice Martha Jiménez y a immortalisé d’émouvants acteurs de la vie locale. Son atelier aux œuvres renommées est à visiter.
Ne pas manquer aussi les ateliers-galeries Larios et Jover qui rendent hommage aux artistes de Camagüey.
Trinidad, véritable joyau colonial fondé en 1514
Niché entre la Sierra Del Escambray et la mer des caraïbes, Trinidad regarde à la fois la mer et la montagne.
L’abondance de terres et d’esclaves favorisèrent la culture de la canne à sucre qui fleurit dans la vallée San Luis. Surnommée Valle de Los Ingenios, en raison des nombreux ingenios (moulins à sucre), elle devint au XVIIIème siècle, la première région productrice de sucre de Cuba. L’Hacienda Manaca Iznaga avec sa tour de guet de 45 m de hauteur, est le plus important domaine et devient l’emblème de la vallée. Trinidad sera à cette époque-là plus riche cité d’Amérique Latine.
Une ville-musée, où l’on aime se perdre au milieu des calèches dans le dédale de ses ruelles pavées, bordées d’anciennes demeures aux merveilleux patchworks de couleurs pastel et de styles. Le charme de ces vieilles maisons aux lourdes portes, aux fenêtres défendues par des barreaux de bois, laissées ouvertes afin de laisser circuler l’air jusqu’au patio, offre aux passants un trésor inattendu. Partout des intérieurs élégants, comme figés par le temps, des salons décorés avec de nombreux objets d’art venus d’Europe, rappellent l’époque aristocratique.
La grande place principale Plaza Mayor, entourée d’une église aux beaux autels en bois précieux et de nobles maisons coloniales aux couleurs jaune, bleu vif et vert, devient des plus romantiques la nuit tombée à la lumière des petits réverbères.
Plusieurs demeures, transformées en musée sont à découvrir. Le Palacio Brunet, le bel hôtel particulier doté d’un grand patio et de salons luxueux, abrite maintenant le Museo Romantico. La Casa de Aldeman Ortiz, l’une des plus jolies maisons de la place avec son balcon orné de fresques florales, devient la Galeria de Arte où sont exposés des artistes contemporains. Le Palacio Cantero, à la superbe façade néoclassique, s’ouvre sur un hall grandiose propice aux réceptions somptueuses et abrite le Museo Historico. Sa tour de 2 étages offre une belle vue sur les alentours. L’élégante Casa de los Sanchez-Iznaga, avec son large auvent de bois et ses grilles de fer forgé, accueille le Museo de Arquitectura Colonial. Dans le patio se cache l’ancêtre du Jacuzzi, une étonnante douche à vapeur. La Casa Padron, ancien hôtel particulier où séjourna l’explorateur allemand Alexander Van Humboldt, devient le Museo de Arqueologia consacré à la période précolombienne.
La Plaza Segarte, en forme de triangle regroupe plusieurs galeries d’art qui exposent les talents d’artistes locaux. Mais voir également le Estudio-Galeria de l’artiste Lazaro Niebla, célèbre pour ses sculptures en bas-relief uniques.
Le soir tombé, la musique envahit les rues de Trinidad : c’est Salsa pour tout le monde.
Santiago de Cuba, terre métissée et rebelle, au coeur révolutionnaire
Capitale pendant quelques décennies, la ville prospère grâce au commerce maritime et s’affirme comme un grand port négrier. Elle se consacre aussi à l’extraction du cuivre, provenant de la mine d’El Cobre, qui prête son nom à l’unique basilique de Cuba, devenue le plus grand lieu de pèlerinage de l’ile.
Nichée au fond d’une baie profonde, entre la Sierra Maestra, qui vu naitre la révolution, et la majestueuse Sierra de la Gran Piedra, qui vu naitre les premières plantations de café, cette terre témoigne d’une riche histoire indépendantiste.
Encadrée de magnifiques monuments, la grande place du Parque Céspedes porte le nom du Père de la Nation. Ce riche propriétaire lança les guerres d’indépendance et libéra les esclaves du joug colonial espagnol.
À l’angle de la place, bâtie en 1516 dans un style andalou, se dresse fièrement la plus ancienne demeure de l’île. La Casa de Diego Velazquez abrite aujourd’hui le Museo de Ambiente Historico Cubano où l’on découvre dans le patio de style hispano-mauresque, une petite fonderie qui servait à fabriquer des lingots d’or.
À quelques rues, un grand bâtiment néoclassique porte le nom du premier maire de la ville et fils du fondateur de la distillerie de rhum : el Museo Emilio Bacardi Moreau. Inauguré en 1899, c’est le plus vieux musée. Il expose de nombreuses peintures de l’époque mais aussi des objets ayant appartenu aux conquistadors, dont des instruments de torture et les effets personnels des martyres de l’indépendance Jose Marti et Antonio Maceo.
La Plaza de Dolores, charmante placette ombragée par d’énormes tamariniers, invite à la détente. Assis sur des sièges en fer forgé, face aux maisons coloniales, on imagine ce lointain passé. Autour d’elle, gravitent de nombreuses ruelles dont la calle Heredia. Cette rue commerçante, des plus animées, surtout en soirée, conduit aux deux légendaires Casa de la Cultura et Casa de la Trova, où l’on danse sur les rythmes du Son.
A quelques pas, le quartier de Tivoli aux rues colorées et aux façades usées, domine le port. De nombreux planteurs français s’y établirent avec leurs esclaves vers la fin du XVIII ème siècle. Ce quartier, attaché à ses traditions musicales et culinaires, affiche une ambiance conviviale.
La musique occupe une place centrale dans la vie des Santiagueros. Au mois de juillet, la ville entière vibre au rythme des tambours aux racines africaines pendant le célèbre carnaval. Des milliers de musiciens, de danseurs masqués et costumés défilent en transe sur des chars fleuris. El Museo del Carnaval retrace l’histoire du plus ancien carnaval des caraïbes, né au XVIII ème siècle par des colons qui autorisaient les esclaves à faire des fêtes.
L’immense Plaza de la Revolucion, rend hommage au général Antonio Maceo. Surnommé, le titan de bronze, sa statue colossale chevauchant un étalon cabré devant 23 machettes en acier pointées vers le ciel, s’impose sur la place. C’est à Santiago que Le début de la révolution cubaine commence en juillet 1953 en plein carnaval, mené par le jeune avocat, Fidel Castro qui tente de s’emparer de la caserne militaire de la Moncada, ancienne forteresse espagnole.
Et c’est aussi au balcon du célèbre Ayuntamiento, l’hôtel de ville bleu et blanc à la façade néoclassique, que Fidel annonce après 2 ans de guérilla le triomphe de la révolution le 1er janvier 1959.
Cienfuegos, la “Perle du Sud”
Nommée ainsi pour sa douceur de vivre, son accueil chaleureux et ses trésors cachés témoins d’un glorieux passé.
Fondée en 1819, établie au fond de la spectaculaire baie de Jagua, elle connaitra rapidement une certaine prospérité, grâce au commerce de la canne à sucre, du tabac et du café et à l’activité de son port. De nombreuses familles notables (certaines d’origine bordelaise) s’installèrent et édifièrent de superbes bâtiments publics.
Autour d’une statue de Jose Marti (penseur, poète révolutionnaire et héros national) et d’un kiosque à musique, la place majestueuse affiche d’imposantes façades coloniales et néoclassiques qui rivalisent par leur beauté. On notera le Palacio de Gobierno, le théâtre Tomas Terry ou encore le Palacio Ferrer et sa ravissante tourelle mirador.
Le centre historique, imprégné d’influence française, mélangeant les inspirations coloniales et baroques, est traversé par l’élégant Paseo del Prado (la plus longue promenade de Cuba). Cette rue commerçante au style urbaniste parisien « en version colorée » descend rejoindre le bord de mer. Le malecon, bordé de riches bâtisses aussi raffinées que fantaisistes, rappellent la présence américaine sous Batista et conduit le visiteur jusqu’à la Punta Gorda.
De belles villas en bois aux balcons de dentelle, héritage des colons français venus de Louisiane, parsèment le décor de cette presqu’ile au sud de la ville. A l’entrée de cet ancien quartier chic, une étonnante demeure à l’architecture surprenante apparait comme par enchantement. Ce palais comme sorti des Milles et une nuits mélange les styles gothique et mauresque. Le Palacio de Valle fut réalisé par des artisans italiens, marocains et français pour le compte d’un riche commerçant au début du XX ème siècle.
Cienfuegos, à l’animation teintée de langueur tropicale, invite le voyageur à faire une charmante pause.
Sancti Spiritus, un centre historique plein de charme
Posée sur la rive du rio Yayabo, et du lac Zaza (paradis des pêcheurs), cette riche cité sucrière, fondée en 1522 fut longtemps la cible des pirates. Les champs de canne couvrent encore toute la région alimentant la plus grande raffinerie sucrière.
Cœur symbolique de la ville, El parque Serafin Sanchez porte le nom d’un héros indépendantiste local, mort au combat. Cette vaste place possède de belles façades néoclassiques : la Biblioteca Provincial et sa coupole, le Teatro principal et l’Hotel Plaza d’un bleu intense. Le Museo Provincial occupe une belle maison du XVIII ème siècle qui retrace l’histoire de la région, des indiens à la révolution.
On découvre de belles galeries à arcades sur La Plaza Honorato del Castillo, ornée d’une statue à la mémoire d’un médecin local, mais aussi une étonnante église d’un bleu qui rivalise avec le ciel : La Parroquial Mayor. Érigée en 1514, elle fut pillée par les pirates puis reconstruite en 1680. Son clocher, coiffé d’une coupole de plus de 30 m domine une vaste étendue de champs cultivés, bordés au loin de collines verdoyantes.
Le Palacio de Valle Iznaga, le plus bel hôtel particulier datant du XVIII ème siècle devient le musée de l’art colonial. Ce palais, remplis de somptueux mobiliers, de porcelaine et d’objets décoratifs, évoque parfaitement le cadre raffiné des barons du sucre…
Le Barrio San Juan, quartier plus traditionnel, regorge de maisons plus modestes aux toits bas et aux façades peintes de couleurs pastel, ornées de lanternes et de rejas (grilles aux fenêtres) en bois ou en fer forgé. Plus pittoresque, la calle el llano, ravissante rue pavée, descend vers la rivière et le Puente Yayabo, le seul pont vouté en briques de Cuba.
Sur sa rive serait née la Guayabera, la fameuse chemise en toile, adoptée par les héros de la révolution. La Casa de la Guayabera abrite un petit musée dédié à ce vêtement national porté par de nombreuses célébrités.
La Havane, Capitale des Cubains (1519-1519)
Novembre 1519, les Conquistadors espagnols assistent dans un minuscule temple, à la messe fondatrice du bourg de San Cristobal de la Habana, situé sur la Plaza de Armas. La plus ancienne place historique conserve le souvenir de sa fondation et des institutions coloniales espagnoles. Les façades du Palacio de los Capitanes Generales et du Palacio Del Segundo Cabo évoquent les plus beaux palais d’Espagne.
Face à l’atlantique, mais protégé par une étroite baie, sa situation géographique favorise son essor économique. De nombreux commerçants s’installent autour des bateaux chargés de sucre, d’or et de tabac. Mais ces navires attirent également de nombreux pirates dont le fameux corsaire français Jacques de Sores qui s’empare de la ville. Pour protéger la cité contre les pillages incessants, le premier château aux murailles épaisses, El Castillo de la Real Fuerza, est alors construit. C’est la plus ancienne forteresse. Mais de nouvelles fortifications sont construites et le commerce continue. El Castillo del Morro, (1550-1616) perchée sur l’autre côté de la rive devient alors la plus large forteresse de toute l’Amérique. Elle représente le symbole de la puissance coloniale espagnole.
En 1607, les gouverneurs quittent Santiago de Cuba pour la prospère Havane qui devient alors capitale.
La Habana Vieja, témoin de 4 siècles d’histoire, impressionne et fascine. Véritable musée à ciel ouvert, elle concentre les plus beaux palais et trésors coloniaux. Ces ruelles pavées au charme incontesté, bordées de belles demeures aux balcons de bois, ouvrant sur des patios à la fraicheur inespérée, envoute le promeneur d’un parfum du passé. Ce riche patrimoine reconverti en restaurants, boutiques, galeries d’art et musées, séduit les visiteurs par son incroyable authenticité.
Le coeur historique aux façades décrépies, de couleurs pastel, regorge d’églises baroques, de places et de jardins. La Plaza de la Catedral, entièrement pavée, est dominée par La Catedral de San Cristobal consacrée à l’explorateur. Cette majestueuse esplanade, entourée de magnifiques demeures aristocratiques préserve un décor intact, dans une véritable symphonie de vieilles pierres. Plus colorée et plus vivante, la Plaza Vieja accueillait autrefois le marché des esclaves et les festivités de la Havane. Ces maisons coloniales aux crépis ocre, bleu ou vert émerveillent par ses balcons en fer forgé, ses fenêtres ornées de multiples vitraux. La Plaza de San Francisco de Asis porte le nom des édifices religieux qui bordent la grande place où les galions espagnols appareillaient dans la baie, les cales chargées à destination de la métropole.
Pour ceux qui aiment flâner dans les petits musées ou galeries d’art, La Calle Mercaderes, magnifiquement rénovée avec ses vénérables maisons coloniales, est l’une des plus jolies rues de la Vieille Havane.
Au débouché des ruelles de la Habana Vieja, le grand boulevard, El Paseo Marti exhibe une collection de vieilles voitures americaines parquées fièrement devant les plus beaux hôtels de la ville. Il accueille également de grands monuments. El Capitolio, dominé par sa coupole de cuivre doré impressionne par son ampleur. Il est devenu l’emblème de la capitale. A ses côtés, le majestueux Gran Teatro de la Habana affiche une superbe façade aux multiples balustrades, statues et sculptures de marbre blanc. Dans ce théâtre élégant sont donnés des opéras, des concerts et des représentations du ballet national de Cuba, fondé par la célèbre danseuse à la renommée internationale, Alicia Alonso.
Ce défilé se termine par la plus jolie promenade ombragée de la ville. Le Prado, jalonné de réverbères en fer forgé et bordé par de chic demeures aristocratiques (certaines façades rongées par le temps attendent l’heure de leur rénovation) descend vers la mer pour rejoindre le Malecon. Ce boulevard mythique construit pour protéger la ville des assauts de l’atlantique, longe le front de mer. Au coucher du soleil aux couleurs carte postale, il devient le rendez-vous des flâneurs, des joggers, des amoureux, des enfants, des pêcheurs et même des musiciens répétant un air de trompette. Il rejoint l’élégant quartier du Vedado en passant devant le légendaire Hôtel Nacional, perché sur une butte et gardé par des canons de l’époque coloniale. Ce quartier aux rues ombragées de villas aux jardins luxuriants, aux immeubles art déco, rappelle la Belle époque américaine. Dans ce quartier se dresse la gigantesque Plaza de la Revolucion. Caractérisée par l’obélisque, en mémoire de José Marti, cette place aux façades staliniennes rend hommage aux grands héros de la révolution. Deux immenses sculptures en métal accrochées aux bâtiments administratifs représentent les portraits géants de Ché Guevara et de Camilo Cienfuegos.
La Havane, juxtaposant façades délabrées et lieux festifs branchés, vibrante et métissée, résume à elle seule tout le destin de Cuba. Cinq siècles de passions ont forgé ce cocktail tropical envoûtant, charmant, parfois malicieux mais toujours joyeux !